La qualité de l’herbe que fumait les hippies il y a 50 ans n’a plus du tout rien à rien à voir avec celle commercialisée aujourd’hui. Dans les années 70, le cannabis faisait à peine plus d’effet qu’un café. Lorsque le taux de THC atteignait les 3 %, c’était une prouesse. Il fallait s’aventurer à des techniques improbables pour faire monter le taux de THC de 1 ou 2 % (comme ébouillanter les racines tout de suite après la récolte.) Le haschich était alors plus fort avec 6 à 8 % de THC.
Les baba-cools ont été remplacés par des spécialistes de la cannabiculture et des biochimistes. Aujourd’hui, les génétiques vendues dans les growshops ont un taux minimal de 15 % environ de delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) pour monter jusqu’à 27 % comme la Y Griega de chez Medical Seeds.
Que s’est-il passé ?
Dans les années 80, l’ancien Président américain Ronald Reagan a lancé sa politique de tolérance zéro. Importer du cannabis dans le pays faisait prendre des grands risques aux trafiquants, alors il a fallu s’adapter. Le cannabis sativa était quasiment la seule et unique variété cultivée. Puis, des souches indica venues d’Afghanistan ont permis aux cultivateurs de faire les premiers hybrides. La rencontre indica/sativa a fait exploser la puissance des plantes. Les premiers plants atteignaient les très honorables 10 % de THC. Dans la même période, les Pays-Bas ont lancé une politique de légalisation et l’une de deux mères primordiales des herbes actuelles était née : la Skunk #1
- 75 % Sativa (50% Colombian Gold x 25 % Acapulco Gold),
- 25 % d’Indica (Afghane).
Cet hybride historique était la première génétique stable adaptée à la culture intérieure avec un taux de plus de 8 % de THC. A partir de cette base révolutionnaire, les croisements se sont multipliés avec des effets toujours plus puissants. Dans les années 90, la seconde mère primordiale voit le jour, la White Widow (Femelle Landrace du Brésil x Mâle Indien de la région de Kerala). Le taux de THC atteint alors les 16 %. La suite, les cultivateurs avertis la connaisse. Des centaines de génétiques sont aujourd’hui disponibles, elles se sont multipliées au rythme des nouvelles banques de graines.
« Cannabis plus fort, tout dépend de ce qu’on en fait »
Le rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (Greg, peux-tu lier ceci vers Cannabis, champion des drogues en France et en Europe s’il te plaît ?) a fait réagir l’un des spécialistes suisse des addictions. Selon Michel Graff, la puissance des herbes actuelles les rendent addictives. L’addiction dépend du rapport que le consommateur entretient avec la plante mais aussi avec lui-même, dit le spécialiste Et c’est surtout auprès des jeunes consommateurs que la prévention est à faire car la substance fumée à cet âge-là n’est pas choisie.
https://www.youtube.com/watch?v=rbdhRiBbcTk
Michel Graff se prononce en faveur de la dépénalisation… pour mieux contrôler la qualité des produits.
Pour celles et ceux qui désirent consommer des herbes moins fortes, il existe une variété très intéressante notamment pour ses vertus médicinales. La Med Gom 1.0 est une génétique à faible de taux de THC (6 %) et riche en CBD (4 %).
A lire également, Cannabis, champion des drogues en France et en Europe
Passage en revue
Notre note
Merci !!!
Résumé : Notez cet article