Rapport 2015 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies
Cocorico ! Cette année encore, les Français sont champion des drogues et remportent la palme des plus gros consommateurs de cannabis. L’Espagne arrive en deuxième position et la troisième place revient au Danemark.
Près d’un Européen sur quatre a déjà consommé du cannabis
Plus de 80 millions de personnes, soit quasiment un quart de la population européenne a fumé de l’herbe ou du haschich dans sa vie soit 75,1 millions de personnes. Le cannabis reste la drogue la plus répandue auprès de la population largement devant la cocaïne, les amphétamines et le MDMA. Chez les 15-34 ans, 12 % des français ont déjà fumé. Les chiffres sont similaires du côté des Pays-Bas, de la Tchéquie et chez les Danois. En Roumanie, en revanche, la consommation est très basse.
Consommation en hausse dans les pays nordiques
C’est la nouveauté cette année. Les nations européennes disposent de données d’enquête suffisantes pour pouvoir produire une analyse statistique des évolutions à long terme. Les divers rapports révèlent une augmentation accrue au Danemark, en Finlande et en Suède. La Norvège a enregistré un nouveau pic de 12 % dans son enquête la plus récente. Mais, les données ne sont pas encore suffisantes pour déterminer une tendance.
En revanche – et c’est une bonne nouvelle -, l’usage de cannabinoïdes synthétiques restent faible pour l’année écoulée.
Et le cannabis médicinal dans tout ça ?
En Europe, le cannabis est la drogue la plus souvent citée par les patients nécessitant ou souhaitant un traitement différent de ceux proposés par la médecine traditionnelle. En 2006, 45 000 européens consommaient du cannabis à usage médical. En 2013, ils étaient 61 000. Il faudra attendre l’année prochaine pour obtenir des statistiques plus récentes.
Un point général sur la consommation des drogues
Le cannabis reste donc la substance la plus appréciée des Européens. Avec 79 millions d’usagers, la consommation d’herbe et de haschich est 5 fois supérieure à celle de la cocaïne, de l’extasy et des amphétamines.
L’arrivée sur le marché de nouvelles drogues restent préoccupantes par leur dangerosité sur la santé. Il s’agit de molécules synthétiques ou naturelles ayant pour vocation d’imiter les effets de drogues populaires.
Enfin, l’achat de drogue sur l’internet est en essor permanent. Le rapport répertorie quelques 651 sites web vendant des « euphorisants légaux ». Le marché des opiacés sur le darknet reste lui non-déterminé pour le moment.
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